samedi 12 mars 2016

Sémiologie cardiovasculaire

Sémiologie cardiovasculaireExpressions

                                                Dyspnée

    Dyspnée : gène respiratoire qui modifie les caractères normaux de la respiration, la respiration devient d’une part consciente et volontaire et d’autre part pénible.

La dyspnée est la sensation de manquer d’air, l’impression d’un essoufflement anormal.

 

2.2.2. Diagnostic étiologique

Selon son caractère aigu ou chronique, la dyspnée fait l’objet d’un examen clinique, d’un bilan biologique,

D’explorations fonctionnelles respiratoires et d’examens radiologiques orientés.

Dyspnées aiguës

Le problème de l’urgence se pose toujours. Elle concerne :

– les pathologies laryngo-trachéales : œdème de la glotte d’origine allergique, laryngite aiguë, corps

Étranger ;

– les pathologies bronchiques : crise d’asthme, bronchite aiguë, embolie pulmonaire, œdème aigu du

Poumon, insuffisance respiratoire chronique en poussée ;

– les pathologies pulmonaires : pneumopathie aiguë, pneumothorax, pleurésie.

Dyspnées chroniques

Le contexte autorise le plus souvent une démarche de soins moins urgente. Les causes cardiorespiratoires

Sont toujours au premier plan :

– les pathologies pulmonaires : bronchite chronique obstructive, asthme à dyspnée continue, insuffisance

Respiratoire restrictive, poumon post-radique ;

– les pathologies cardiaques : rétrécissement mitral, cardiopathie congénitale ;

– les pathologies extra thoraciques : anémie, maladies neurologiques.

Caractères de la dyspnée

Caractères Expressions

Caractères de la dyspnée

 

Mode de survenue

Aigue

chronique

Circonstance d’apparition

 

Déclenchée par un effort

Un traumatisme ou infection

Type de dyspnée

Selon le rythme

Bradypnée

Polypnée

Selon le temps respiratoire

Inspiratoire

D expiratoire

intensité

Doit être chiffré

Pour quantifier on dispose des échelles analogiques de Borg et de Sadoul

 

échelles analogiques de Borg et de Sadoul :
2.2.3. Rôle infirmier
En cas de dyspnée, l'infirmier(ère) doit :
– 1. Offrir un confort :
• mettre le patient au repos, en position demi-assise,
• le calmer, le rassurer,
• faire appel au médecin et rester auprès de lui ;
– 2. Rechercher des manifestations de gravité :
• prendre le pouls et la pression artérielle,
• le rythme respiratoire,
• faire un électrocardiogramme,
• noter l'état du patient et les modifications cliniques et faire préciser le mode de survenue de ces troubles ;
– 3. Ne pas oxygéner le patient avant les gaz du sang ;
– 4. En cas d'urgence, préparer le matériel d'intubation ;
– 5. Effectuer les soins prescrits :
• faire les gaz du sang en urgence et une oxygénothérapie nasale à bas débit (2 litres/min), adaptée
Ultérieurement selon résultats des gaz du sang,
• préparer les éléments pour une radiographie pulmonaire au lit.
2.
RÔLE INFIRMIER CONSISTE ÉGALEMENT À :
Réconforter;
-mettre le patient en repos, en position demi assise
-rechercher des manifestations de gravité
• Mettre en œuvre et réaliser des soins de maintien et d’entretien
De vie et de confort.
-mesurer le pouls et la tension artérielle.
-en cas d’urgence, préparer le matériel d’intubation
Effectuer les soins prescrits
• Informer et éduquer le patient sur :
- le traitement et l’intérêt de son observance ;
- l’intérêt de l’évaluation régulière des symptômes.
• Rechercher les effets secondaires de la thérapeutique.
• Mettre en place des traitements symptomatiques et évaluer leur
Efficacité.
Les infirmiers cherchent aussi des méthodes qui leur permettraient adéquatement la dyspnée et d’aider les patients atteint de troubles pulmonaires à vivre avec leurs symptômes.

Conduite à tenir devant une dyspnée aigue :
-mettre le patient dans la position ou il respire le mieux : si le patient étouffe en position allongée, le mettre assis (probable œdème pulmonaire).
-faire appeler rapidement le médecin.
-prendre le pouls et la pression artérielle, les noter.
-rechercher des signes de gravité : cyanose, sueurs, signes de choc (marbrures, angoisse, torpeur).
-poser une voie veineuse et faire amener le chariot de réanimation (matériel d’intubation).
-brancher de l’oxygène par sonde nasale.
-enregistrer un ECG.
-attendre auprès du patient  l’arrivée du médecin.


                                      Douleur thoracique

La douleur thoracique est symptôme fréquent  dont les causes sont très diverses et la gravité variable. Une douleur  intercostale n’a évidemment pas la même gravité  infarctus du myocarde, mais la différenciation des deux n’est pas  toujours évidente.
  1/ angine de poitrine    
  Gravité potentielle : évolution vers l’infarctus du myocarde.
2/infarctus du myocarde :
Gravité : risque vital, prise en charge  urgente par le SAMU pour transfert en unité des soins intensifs cardiaques.
3/dissection aortique
Gravité extrême, nécessite de transfert immédiat dans un hôpital disposant d’un service de chirurgie cardio-vasculaire.
4/embolie pulmonaire :
Gravité variable  en fonction de l’importance de l’embolie, toute fois le risque de récidive  d’embolie pulmonaire massive,  potentiellement  mortelle, impose  un bilan urgent en milieu cardiologique. 
Le  caractère le plus évocateur d’une embolie est la brutalité des symptômes : 
5/péricardite :
Gravité : habituellement bénigne,  toutefois le risque de tamponnade impose un examen par  échocardiographie et éventuellement  la surveillance quelques jours en milieu cardiologique.
6/douleurs non cardiologiques :
-UGD
-RGO
-les douleurs articulaires chondro-costales
Les douleurs  péri-mammaires, du sujet anxieux,  neurotoniqu
                   
                                      Protocole douleur thoracique
-Contexte d’application du protocole :
-Crise d’angor
-Dans les cas les plus typiques:
--Douleur rétro sternale constrictive irradiant parfois
-Dans le cou ou les bras
-Pouvant être accompagnés de nausées,
-Vomissements, éructations
                  
-Recueil de données :
-Âge
-Antécédents personnels et familiaux
-Facteurs de risque
- HTA
- Dyslipidémie
-Diabète
-Tabagisme
-Suivi cardiologique

Protocole douleur thoracique:
Conduite à tenir
Installation en position demi-assise
Sauf choc : décubitus dorsal, jambes surélevées
Monitorage ECG, PA, SpO2
Voie veineuse de sécurité (Nacl 0.9%) à faible débit (sauf choc)
Réalisation d’un ECG
Demande de renfort médical
En l’absence de contre-indications:
Injection d’Aspégic 250 mg IVL sur prescription médicale
L’injection d’un bolus d’Héparine est en cours de
Discussion entre médecins-chefs
Réalisation d’un nouvel ECG 18 dérivations
Prise en charge de la douleur selon le protocole
antalgique (Paracétamol, morphine).



                                                Palpitations


Def : les palpitations sont  la perception désagréable  des battements cardiaques, qu’ils  sont  trop  rapides ou irréguliers.

Gravité : variable en fonction de l’éventuel trouble  du rythme  sous-jacent.

                                 Conduite  à tenir  devant  des palpitations

-faire allonger   le patient sur un lit.
-prendre le pouls et la pression artérielle, les noter.
-en cas de tachycardie, de bradycardie, ou de tension anormale, faire appeler  le médecin.
-enregistrer un ECG le plus vite possible, afin de préciser un éventuel trouble du rythme.
- en cas de tachycardie ‘à complexe larges (suspicion  de tachycardie  ventriculaire) , faire amener le chariot de réanimation ( défibriatteur)  auprès de patient .
-attendre l’arrivée du médecin auprès  du patient.


                          Syncope/lipothymie

Définition : est une perte de connaissance brutale, totale et brève, spontanément réversible en 1 à 2 minutes.

-une lipothymie  est un malaise brutal, avec sensation de perte de connaissance imminente, sans que  celle-ci survienne. La lipothymie est  équivalente  de syncope à minima.
Gravité : le risque d’arrêt cardiaque  et de traumatisme grave  lié a la chute concourt  à la gravité des syncopes.


                            Conduite à tenir devant une syncope

Le patient a perdu complètement connaissance, avec chute le plus souvent (sauf s’il était au lit) , et il revient à  lui en moins d’une minute.
-faire appeler le médecin en urgence.
S’assurer de la présence des pouls centraux, et d’une  respiration spontanée ; en l’absence de pouls centraux  le patient doit être  considéré  en arrêt cardiocirculatoire.    Il faut donc débuter le massage cardiaque et la ventilation au masque ou au bouche-à- bouche.
-si les pouls sont présents  avec une ventilation spontanée, demandé  de l’aide pour porter le patient sur un lit, l’allonger.
-surélever les inférieurs.
-prendre le pouls et la tension, les noter.
Rechercher des signes de gravité
-En présence de tels signes, faire amener le chariot d’urgence.
-poser une voie veineuse et enregistrer un ECG dans tous les cas.
-attendre le médecin au près du patient.
                                              Les œdèmes

Un œdème correspond au gonflement d'un organe ou d'un tissu dû à une accumulation ou un excès intra tissulaire de liquides dans le milieu interstitiel. L'œdème peut être dû à de nombreuses causes primitives.

Physiopathologie
Normalement, la quantité de liquide interstitiel est à l'équilibre. On parle d'homéostasie. La physiopathologie des œdèmes découle d'un déséquilibre dans l'équation de Starling :
\dot Q = P \cdot S [(P_c - P_i)- \sigma (\pi _c - \pi _i)]
Avec :
 \dot Q , le flux
P, la perméabilité de la membrane
S, la surface d'échange
σ, le coefficient de réflexion (dépend de la membrane et de la molécule)
πc , la pression oncotique capillaire
πi , la pression oncotique interstitielle.
Si \dot Q est positif, on a un flux des capillaires vers le milieu interstitiel, et si ce flux est supérieur à la capacité de réabsorption des lymphatiques, on a la création d'un œdème.
Type:
Il existe deux types d'œdèmes : les œdèmes blancs et rouges. Principalement retrouvé dans les cas d'insuffisance cardiaque, ou d'atteinte veineuse, l'œdème blanc est déclive (c'est-à-dire qu'il touche la partie la plus basse du corps, généralement les membres inférieurs), mou et prend le godet (en appuyant sur l'œdème, il se forme une dépression qui persiste quelques instants).
Quant à l'œdème rouge, il est dur, chaud et ne prend pas le godet.


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/3b/Fract_5e_meta.jpg/230px-Fract_5e_meta.jpg
http://bits.wikimedia.org/static-1.22wmf13/skins/common/images/magnify-clip.png
Œdème à la suite d'une fracture du 5emétacarpe de la main droite.

Causes possibles :

en cas d'hypertension hydrostatique des veines, entraînant une diminution de la réabsorption de fluides : obstruction veineuse (thrombose veineuse profonde), insuffisance cardiaque congestive droite ou globale, varices ;
en cas d'abaissement de la pression oncotique : au cours d'une cirrhose, en cas de malnutrition dans le cadre d'un kwashiorkor, au décours d'un syndrome par perte rénale de protéines, ou au cours d'une glomérulonéphrite aiguë (il faut savoir que des protéines telles que l'albumine (60 % du total des protéines plasmatiques) ont un pouvoir oncotique très important : une baisse de leur nombre (insuffisance hépatique par exemple) entraine alors des œdèmes) ;
En cas d'inflammation (sécrétion active de fluides dans l'espace interstitiel) : dans les allergies, au cours de la maladie de Lyme, mais toutes les autres formes d'inflammation peuvent également être responsables (chute par exemple) ;
il y a les causes médicamenteuses : inhibiteurs calciques, Corticoïdes et AINS, entraînant une rétention hydro-sodée,
En cas de diminution anormale du drainage lymphatique : lymphœdème, œdème blanc ne prenant pas le  godet.


                                                Pâleur

Aspect  de la peau  et des muqueuses plus claires qu’à l’ordinaire.

                                         Cardiomégalie

Augmentation de volume du cœur.

Cause :
-La dilatation d’une ou plusieurs  cavités cardiaques  peut résulter d’un mauvais fonctionnement valvulaire, d’un défaut d’irrigations  du muscle cardiaque ou d’une maladie du muscle cardiaque lui-même.

1/-L’hypertrophie myocardique :

Consécutive a la présence  d’un obstacle à l’éjection sanguine du cœur (HTA , RA)
Ou cardiopathie hypertrophique.
2/Les épanchements péricardiques :


Sont responsable d’un élargissement de la silhouette cardiaque, du à l’accumulation de liquide à l’intérieur du péricarde.

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