Sémiologie cardiovasculaireExpressions
Dyspnée
Dyspnée : gène respiratoire qui
modifie les caractères normaux de la respiration, la respiration devient d’une
part consciente et volontaire et d’autre part pénible.
La
dyspnée est la sensation de manquer d’air, l’impression d’un essoufflement
anormal.
2.2.2. Diagnostic étiologique
Selon son caractère aigu ou chronique, la dyspnée fait l’objet
d’un examen clinique, d’un bilan biologique,
D’explorations fonctionnelles respiratoires et d’examens
radiologiques orientés.
Dyspnées aiguës
Le problème de l’urgence se pose toujours. Elle concerne :
– les pathologies laryngo-trachéales : œdème de la glotte
d’origine allergique, laryngite aiguë, corps
Étranger ;
– les pathologies bronchiques : crise d’asthme, bronchite aiguë,
embolie pulmonaire, œdème aigu du
Poumon, insuffisance respiratoire chronique en poussée ;
– les pathologies pulmonaires : pneumopathie aiguë, pneumothorax,
pleurésie.
Dyspnées chroniques
Le contexte autorise le plus souvent une démarche de soins moins
urgente. Les causes cardiorespiratoires
Sont toujours au premier plan :
– les pathologies pulmonaires : bronchite chronique obstructive,
asthme à dyspnée continue, insuffisance
Respiratoire restrictive, poumon post-radique ;
– les pathologies cardiaques : rétrécissement mitral, cardiopathie
congénitale ;
– les pathologies extra thoraciques : anémie, maladies neurologiques.
Caractères de la dyspnée
Caractères Expressions
Caractères de la dyspnée
Mode de survenue
|
Aigue
chronique
|
Circonstance d’apparition
|
Déclenchée par un effort
Un traumatisme ou infection
|
Type de dyspnée
Selon le rythme
|
Bradypnée
Polypnée
|
Selon le temps respiratoire
|
Inspiratoire
D expiratoire
|
intensité
|
Doit être chiffré
Pour quantifier on dispose des
échelles analogiques de Borg et de Sadoul
|
échelles analogiques de Borg et de Sadoul :
2.2.3. Rôle infirmier
En cas de dyspnée, l'infirmier(ère) doit :
– 1. Offrir un confort :
• mettre le patient au repos, en position demi-assise,
• le calmer, le rassurer,
• faire appel au médecin et rester auprès de lui ;
– 2. Rechercher des manifestations de gravité :
• prendre le pouls et la pression artérielle,
• le rythme respiratoire,
• faire un électrocardiogramme,
• noter l'état du patient et les modifications
cliniques et faire préciser le mode de survenue de ces troubles ;
– 3. Ne pas oxygéner le patient avant les gaz du sang ;
– 4. En cas d'urgence, préparer le matériel
d'intubation ;
– 5. Effectuer les soins prescrits :
• faire les gaz du sang en urgence et une
oxygénothérapie nasale à bas débit (2 litres/min), adaptée
Ultérieurement selon résultats des gaz du sang,
• préparer les éléments pour une radiographie
pulmonaire au lit.
2.
RÔLE INFIRMIER CONSISTE ÉGALEMENT À :
Réconforter;
-mettre le patient en repos, en position demi assise
-rechercher des manifestations de gravité
• Mettre en œuvre et réaliser des soins de maintien et d’entretien
De vie et de confort.
-mesurer le pouls et la tension artérielle.
-en cas d’urgence, préparer le matériel d’intubation
Effectuer les soins prescrits
• Informer et éduquer le patient sur :
- le traitement et l’intérêt de son observance ;
- l’intérêt de l’évaluation régulière des symptômes.
• Rechercher les effets secondaires de la thérapeutique.
• Mettre en place des traitements symptomatiques et évaluer leur
Efficacité.
Les infirmiers cherchent aussi des méthodes qui leur permettraient
adéquatement la dyspnée et d’aider les patients atteint de troubles pulmonaires
à vivre avec leurs symptômes.
Conduite à tenir devant une dyspnée aigue :
-mettre le patient dans la position ou il respire le mieux :
si le patient étouffe en position allongée, le mettre assis (probable œdème
pulmonaire).
-faire appeler rapidement le médecin.
-prendre le pouls et la pression artérielle, les noter.
-rechercher des signes de gravité : cyanose, sueurs, signes de
choc (marbrures, angoisse, torpeur).
-poser une voie veineuse et faire amener le chariot de réanimation
(matériel d’intubation).
-brancher de l’oxygène par sonde nasale.
-enregistrer un ECG.
-attendre auprès du patient
l’arrivée du médecin.
Douleur
thoracique
La douleur thoracique est symptôme fréquent dont les causes sont très diverses et la
gravité variable. Une douleur
intercostale n’a évidemment pas la même gravité infarctus du myocarde, mais la
différenciation des deux n’est pas
toujours évidente.
1/ angine de poitrine
Gravité potentielle :
évolution vers l’infarctus du myocarde.
2/infarctus du myocarde :
Gravité : risque vital, prise en charge urgente par le SAMU pour transfert en unité
des soins intensifs cardiaques.
3/dissection aortique
Gravité extrême, nécessite de transfert immédiat dans un hôpital
disposant d’un service de chirurgie cardio-vasculaire.
4/embolie pulmonaire :
Gravité variable en fonction
de l’importance de l’embolie, toute fois le risque de récidive d’embolie pulmonaire massive, potentiellement mortelle, impose un bilan urgent en milieu cardiologique.
Le caractère le plus
évocateur d’une embolie est la brutalité des symptômes :
5/péricardite :
Gravité : habituellement bénigne, toutefois le risque de tamponnade impose un
examen par échocardiographie et
éventuellement la surveillance quelques
jours en milieu cardiologique.
6/douleurs non cardiologiques :
-UGD
-RGO
-les douleurs articulaires chondro-costales
Les douleurs péri-mammaires,
du sujet anxieux, neurotoniqu
Protocole
douleur thoracique
-Contexte d’application du protocole :
-Crise d’angor
-Dans les cas les plus typiques:
--Douleur rétro sternale constrictive irradiant parfois
-Dans le cou ou les bras
-Pouvant être accompagnés de nausées,
-Vomissements, éructations
-Recueil
de données :
-Âge
-Antécédents personnels et familiaux
-Facteurs de risque
- HTA
- Dyslipidémie
-Diabète
-Tabagisme
-Suivi cardiologique
Protocole douleur thoracique:
Conduite à tenir
Installation en position demi-assise
Sauf choc : décubitus dorsal, jambes surélevées
Monitorage ECG, PA, SpO2
Voie veineuse de sécurité (Nacl 0.9%) à faible débit (sauf choc)
Réalisation d’un ECG
Demande de renfort médical
En l’absence de contre-indications:
Injection d’Aspégic 250 mg IVL sur prescription médicale
L’injection d’un bolus d’Héparine est en cours de
Discussion entre médecins-chefs
Réalisation d’un nouvel ECG 18 dérivations
Prise en charge de la douleur selon le protocole
antalgique (Paracétamol, morphine).
Palpitations
Def : les palpitations sont
la perception désagréable des
battements cardiaques, qu’ils sont trop
rapides ou irréguliers.
Gravité : variable en fonction de l’éventuel trouble du rythme
sous-jacent.
Conduite à tenir devant
des palpitations
-faire allonger le patient
sur un lit.
-prendre le pouls et la pression artérielle, les noter.
-en cas de tachycardie, de bradycardie, ou de tension anormale,
faire appeler le médecin.
-enregistrer un ECG le plus vite possible, afin de préciser un
éventuel trouble du rythme.
- en cas de tachycardie ‘à complexe larges (suspicion de tachycardie ventriculaire) , faire amener le chariot de
réanimation ( défibriatteur) auprès de
patient .
-attendre l’arrivée du médecin auprès du patient.
Syncope/lipothymie
Définition : est une perte de connaissance brutale, totale et
brève, spontanément réversible en 1 à 2 minutes.
-une lipothymie est un
malaise brutal, avec sensation de perte de connaissance imminente, sans
que celle-ci survienne. La lipothymie
est équivalente de syncope à minima.
Gravité : le risque d’arrêt cardiaque et de traumatisme grave lié a la chute concourt à la gravité des syncopes.
Conduite à tenir devant une syncope
Le patient a perdu complètement connaissance, avec chute le plus
souvent (sauf s’il était au lit) , et il revient à lui en moins d’une minute.
-faire appeler le médecin en urgence.
S’assurer de la présence des pouls centraux, et d’une respiration spontanée ; en l’absence de
pouls centraux le patient doit être considéré
en arrêt cardiocirculatoire. Il
faut donc débuter le massage cardiaque et la ventilation au masque ou au
bouche-à- bouche.
-si les pouls sont présents
avec une ventilation spontanée, demandé
de l’aide pour porter le patient sur un lit, l’allonger.
-surélever les inférieurs.
-prendre le pouls et la tension, les noter.
Rechercher des signes de gravité
-En présence de tels signes, faire amener le chariot d’urgence.
-poser une voie veineuse et enregistrer un ECG dans tous les cas.
-attendre le médecin au près du patient.
Les œdèmes
Un œdème correspond
au gonflement d'un organe ou d'un tissu dû à une accumulation ou un excès intra
tissulaire de liquides dans le milieu interstitiel. L'œdème peut être dû à de
nombreuses causes primitives.
Physiopathologie
Normalement, la quantité de liquide interstitiel est à l'équilibre.
On parle d'homéostasie. La physiopathologie des œdèmes découle d'un déséquilibre dans l'équation de Starling :
Avec :
, le flux
P, la perméabilité de la membrane
S, la surface d'échange
Pc, la pression capillaire
Pi, la pression interstitielle
σ, le coefficient de réflexion (dépend de la membrane et de la
molécule)
πc , la pression oncotique capillaire
πi , la pression oncotique interstitielle.
Si est positif, on a un flux des capillaires vers le milieu interstitiel,
et si ce flux est supérieur à la capacité de réabsorption des lymphatiques, on a la création d'un œdème.
Type:
Il existe deux types d'œdèmes : les œdèmes blancs et rouges.
Principalement retrouvé dans les cas d'insuffisance cardiaque, ou d'atteinte veineuse, l'œdème blanc
est déclive (c'est-à-dire qu'il touche la partie la plus basse du corps,
généralement les membres inférieurs), mou et prend le godet (en appuyant sur l'œdème, il
se forme une dépression qui persiste quelques instants).
Quant à l'œdème rouge, il est dur, chaud et ne prend pas le godet.
Œdème à la suite d'une fracture du 5emétacarpe de la main
droite.
Causes possibles :
en cas d'hypertension
hydrostatique des veines,
entraînant une diminution de la réabsorption de fluides : obstruction
veineuse (thrombose
veineuse profonde), insuffisance
cardiaque congestive droite ou globale, varices ;
en cas d'abaissement de la pression oncotique :
au cours d'une cirrhose, en cas de malnutrition dans le
cadre d'un kwashiorkor, au
décours d'un syndrome par perte rénale de protéines, ou au cours d'une glomérulonéphrite
aiguë (il faut savoir que des protéines telles
que l'albumine (60 % du total des protéines plasmatiques) ont un pouvoir
oncotique très important : une baisse de leur nombre (insuffisance
hépatique par exemple) entraine alors des œdèmes) ;
En cas d'inflammation (sécrétion active de fluides dans l'espace
interstitiel) : dans les allergies, au cours de la maladie de Lyme, mais toutes les autres
formes d'inflammation peuvent également être responsables (chute par
exemple) ;
il y a les causes médicamenteuses : inhibiteurs
calciques, Corticoïdes et AINS,
entraînant une rétention hydro-sodée,
En cas de diminution anormale du drainage lymphatique : lymphœdème, œdème blanc ne prenant pas le godet.
Pâleur
Aspect de la peau et des muqueuses plus claires qu’à
l’ordinaire.
Cardiomégalie
Augmentation de volume du cœur.
Cause :
-La dilatation d’une ou plusieurs
cavités cardiaques peut résulter
d’un mauvais fonctionnement valvulaire, d’un défaut d’irrigations du muscle cardiaque ou d’une maladie du muscle
cardiaque lui-même.
1/-L’hypertrophie myocardique :
Consécutive a la présence
d’un obstacle à l’éjection sanguine du cœur (HTA , RA)
Ou cardiopathie hypertrophique.
2/Les épanchements péricardiques :
Sont responsable d’un élargissement de la silhouette cardiaque, du
à l’accumulation de liquide à l’intérieur du péricarde.
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