lundi 17 octobre 2016

Maladie de chrone


Maladie de chrone 
La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique du système digestif, qui évolue par poussées (ou crises) et phases de rémission. Elle se caractérise principalement par des crises de douleurs abdominales et de diarrhée, qui peuvent durer plusieurs semaines ou plusieurs mois. Fatigue, perte de poids et même dénutrition peuvent survenir si aucun traitement n’est entrepris. Dans certains cas, des symptômes non digestifs, qui touchent la peau, les articulations ou les yeux peuvent être associés à la maladie.

Qu'est-ce que la maladie de Crohn ?

La maladie de Crohn est une inflammation chronique de la paroi du tube digestif. Elle peut toucher n'importe quelle portion du tube digestif depuis la bouche jusqu'à l'anus, mais dans 95 % des cas les zones inflammatoires se situent préférentiellement dans l'iléon (partie terminale de l'intestin grêle), le gros intestin (colon) et/ou l'anus. L'inflammation est segmentaire (des segments de tube digestif atteints alternent avec des segments sains) et volontiers asymétrique par rapport à l'axe longitudinal du tube digestif.




Quelles sont les causes de la maladie de Crohn ?

La maladie de Crohn est due à une inflammation persistante des parois et des couches profondes du tube digestif. Cette inflammation peut entraîner un épaississement des parois à certains endroits, des fissures et des plaies à d’autres. Les causes de l’inflammation sont inconnues et vraisemblablement multiples, impliquant des facteurs génétiques, auto-immuns et environnementaux.

Facteurs génétiques

Bien que la maladie de Crohn ne soit pas une maladie entièrement génétique, certains gènes peuvent augmenter les risques d’en être atteint. Ces dernières années, les chercheurs ont découvert plusieurs gènes de susceptibilité, dont le gène NOD2/CARD15, qui multiplie par 4 ou 5 le risque de souffrir de la maladie6. Ce gène joue un rôle dans le système de défense de l’organisme. Cependant, d’autres facteurs sont nécessaires pour que la maladie survienne. Comme dans bien d’autres maladies, il semble qu’une prédisposition génétique combinée à des facteurs de l’environnement ou du mode de vie déclenche la maladie.

Facteurs auto-immuns

Comme la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn a des caractéristiques de maladie auto-immune (= maladie où le système immunitaire combat ses propres cellules) . Les chercheurs pensent que l’inflammation du tube digestif serait liée à une réaction immunitaire excessive de l’organisme contre des virus ou des bactéries présents dans l’intestin.

Facteurs environnementaux

On remarque que l’incidence de la maladie de Crohn est plus élevée dans les pays industrialisés et tend à augmenter depuis 1950. Cela laisse croire que des facteurs environnementaux, probablement liés au mode de vie occidental, pourraient avoir une influence importante sur l’apparition de la maladie. Cependant, aucun facteur spécifique n’a encore été décelé. Plusieurs pistes sont cependant à l’étude. L’exposition à certains antibiotiques, en particulier de la classe des tétracyclines, est un facteur de risque potentiel31. Les fumeurs sont plus à risque de développer la maladie. Les personnes trop sédentaires sont plus affectées que les personnes qui sont plus actives32.
Il est possible, mais il n’y a pas de preuve absolue,  que l’alimentation trop riche en mauvais gras, en viande et en sucre augmente le risque33.
Les chercheurs se penchent surtout sur le rôle éventuel d’une infection par un virus ou une bactérie (salmonella, campylobacter) dans le déclenchement de la maladie. Outre une infection par un microbe « extérieur », un déséquilibre de la flore intestinale (c’est-à-dire des bactéries naturellement présentes dans le tube digestif) pourrait aussi être en cause18.
Par ailleurs certains éléments semblent exercer un effet protecteur. Il s’agit de la diète riche en fibres et en fruits, le contact avant l’âge d’un an avec des chats ou des animaux de la ferme, l’appendicectomie, de même que d’avoir eu une gastroentérite ou des infections respiratoires34. Il n’y a par ailleurs aucune association entre le vaccin RRO (rougeole-rubéole-oreillons) et la maladie de Crohn35.

Facteurs psychologiques

On a longtemps pensé que le stress pouvait déclencher des crises. Cependant, les études réalisées jusqu’à présent semblent réfuter cette hypothèse.

Personnes à risque

  • Les personnes ayant des antécédents familiaux de maladie inflammatoire de l'intestin (maladie de Crohn ou colite ulcéreuse). Ce serait le cas pour 10 % à 25 % des personnes atteintes.
  • Certaines populations sont plus à risque que d’autres, en raison de leur patrimoine génétique. La communauté juive (d’origine ashkénaze), par exemple, serait de 4 à 5 fois plus touchée par la maladie de Crohn

Quels symptômes ?


La nature des manifestations cliniques de la maladie de Crohn dépend de sa localisation sur les différents segments du tube digestif (intestin grêle, côlon, rectum, anus...).

Les principales manifestations sont intestinales : douleurs abdominales, diarrhée avec ou sans émissions sanglantes, atteinte de la région anale (fissure, fistule, abcès).

Les patients sont souvent gênés au quotidien par des envies pressantes d'aller à la selle (on parle d'impériosité) qui les conduit à développer le réflexe de s'assurer de la présence de toilettes partout où ils vont.

Environ un malade sur 3 présente des lésions à l'anus, qui se manifestent soit par une gêne lors du passage des selles (fissure), soit une douleur continue (abcès), soit enfin un écoulement ou suintement (fistule).

Une altération de l'état général accompagne souvent les poussées : fatigue (asthénie), manque d'appétit (anorexie), amaigrissement, fièvre.

Parfois certaines poussées s'accompagnent de manifestations extra-intestinales : celles-ci peuvent être articulaires (arthrites), (érythème noueux, ulcérations buccales) ou oculaires (uvéite).

Il est impossible de prédire la fréquence des poussées, ni leur durée.
Ce n'est qu'au fil du temps que l'on peut distinguer les patients dont les poussées sont espacées de ceux qui ont des poussées plus rapprochées.


Prise en charge

Ces pathologies sont classées parmi les affections de longue durée, prises en charge à 100% par l'Assurance Maladie.

Traitements

Le traitement de la maladie de Crohn permet de traiter les poussées de la maladie et de prévenir les rechutes et les complications. "Chez tous les patients, il faut absolument obtenir l'arrêt complet et définitif de la consommation tabagique (qui aggrave l'évolution de la maladie de Crohn)", insiste le Dr Balian.

Traitements médicamenteux des poussées

  • 5-ASA par voie orale et/ou rectale.
  • mésalazine, 1 à 4 g/jour.
  • corticoïdes : Les corticoïdes utilisés sur de courtes périodes sont prescrits lors des poussées de la maladie. Ils ne constituent absolument pas un traitement préventif.
  • antibiotiques : Les antibiotiques sont prescrits dans plusieurs situations, notamment en cas d'aggravation soudaine ou suspicion d'infection intestinale, également en cas d'abcès, sous forme de quinolone et/ou métronidazole. 

Traitements de la carence en fer

  • médicaments immunomodulateurs : les médicaments immunomodulateurs exercent une action positive sur le système immunitaire. Ils peuvent être prescrits au cours de différentes phases de la maladie (lors de poussées en association avec d'autres médicaments, lors de traitement d'entretien...) 
  • azathioprine, 
  • 6-MP (hors AMM), 
  • méthotrexate (hors AMM), 
  • anti-TNF :infliximab, adalimumab.
  • anti-interleukines : ustékinumab

Traitement chirurgical

Le traitement chirurgical s'envisage en cas d'évolution de la maladie, lors d'apparition de complications et lorsque les traitements médicamenteux s'avèrent inefficaces. L'intervention chirurgicale consiste à enlever la ou les zones de l'intestin qui sont atteintes. "La chirurgie doit être la plus économe possible, des récidives pouvant survenir sur les zones anastomotiques", explique le gastro-entérologue. La chirurgie consiste en l'exérèse des lésions inflammatoires, le drainage d'abcès et le traitement des occlusions ou des péritonites.
Lors de l'ablation d'une partie de l'intestin, il est parois envisagé une intervention chirurgicale destinée à pratiquer un anus artificiel en effectuant un abouchement du côlon à la paroi de l'abdomen afin de dériver les selles vers l'extérieur dans une poche régulièrement changée. Cette stomie est souvent provisoire.

• Traitements nutritionnels 

Un traitement nutritionnel peut être préconisé afin de palier à une dénutrition. L'alimentation peut ainsi être entérale, par sonde nasogastrique ou parentérale par voie veineuse.

• Traitements symptomatiques

Les antalgiques peuvent être prescrits. Les médicaments antidiarrhéiques peuvent être conseillés. Enfin, les médicaments antispasmodiques permettent de soulager les douleurs abdominales.  L'arrêt définitif du tabac, facteur aggravant de la maladie, demeure une des mesures les plus importantes.





































References: 
1 - https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/maladie-crohn/quest-ce-que-je-ressens
2 -https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=maladie_crohn_pm
3 -https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/intestin/16007-maladie-de-crohn.htm
4 -https://www.sante-sur-le-net.com/maladies/hepato-gastro/maladie-de-crohn/ 
5 - https://sante.journaldesfemmes.fr/maladies/2512009-maladie-de-crohn-alimentation-signes-causes/

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