Le chariot d'urgence
L’infirmière doit être en mesure à tout moment de prendre en charge un patient qui présente une détresse vitale, elle a pour cela à sa disposition du matériel qu’il doit être capable de mobiliser en quelques secondes pour gérer ce typer de situation d’urgence.
Qu’est-ce qu’un chariot d’urgence ?
Un chariot d’urgence est un équipement destiné à contenir
tout le matériel indispensable pour bien prendre en charge un patient
dans des situations critiques. S’il n’existe aucune réglementation
spécifique inhérente à ce type de matériel, il existe toutefois certains
impératifs à respecter pour que son usage permette l’efficacité. Entre
autres, tous les utilisateurs doivent le connaître et son emplacement
doit être fixe (sauf en cas de réorganisation de service) et les
soignants doivent pouvoir y avoir accès à tout moment. Si son contenu
peut être adapté en fonction des services dans lesquels il est utilisé,
il doit contenir un minimum de choses et ce contenu doit être vérifié de
façon régulière. Il se compose de matériels de secours et de matériels
médicaux indispensables pour les traitements en urgence.
Le chariot d’urgence doit être mobile et facile à manipuler
car il est sollicité dans des situations critiques. C’est pourquoi il
doit comporter des roues, mais il doit être rangé à un emplacement
spécifique connu de tous afin que les utilisateurs puissent y avoir
accès rapidement. Par ailleurs, il doit être fermé à l’aide d’un verrou
plastique, de façon à ce que son intégrité soit garantie. Ses dimensions
doivent être adaptées à celles des couloirs, passages, ou chambres dans
les établissements de soins. On recommande à ce que sa hauteur n’excède
pas 95cm, sa largeur 80cm et sa profondeur 40cm. Il comporte des
tiroirs mais ces deniers ne doivent pas compliquer la recherche de
médicaments ou nécessaires pour les traitements. Ainsi, on limite
généralement ce nombre à cinq ou six, en veillant à ce que ces
compartiments soient faciles à ouvrir et dotés de butoirs en fin de
course.
La composition du chariot d’urgence
Ce chariot mobile comprend du matériel, dont la composition est définie par la loi, indispensable à la restitution et au maintien des fonctions vitales. Il se compose de :
•Matériel d’aspiration
•Matériel de perfusion
•Matériel d’anesthésie
•Matériel de ventilation : BAVU = Ballon Autoremplissant à Valve Unique
•Matériel d’oxygénation
•Matériel d’intubation •Matériel de réanimation
Contrôle et responsabilité
|
Au sein d’un servic
le
chariot d’urgence relève de la responsabilité du chef de service et du
cadre supérieur de santé, lesquels en délèguent le contrôle et la
maintenance aux équipes médicales et paramédicales. Ce contrôle doit
faire l’objet d’un planning prévisionnel associant l’ensemble des
infirmières et des aides-soignantes. Cette connaissance a pour but
d’optimiser le sentiment de sécurité et d’assurance en cas de survenue
d’une urgence vitale nécessitant l’utilisation du chariot.
Trois contrôles spécifiques
doivent
être réalisés selon l’identification du service. Ces contrôles doivent
faire l’objet d’une traçabilité, soit sur un cahier de bord placé sur le
chariot, soit sur des documents types élaborés par le service. Doivent
être indiqués la date et l’heure de la vérification, le numéro de scellé
mis en place, le nom et la signature de la personne ayant procédé à la
vérification, le nom et la signature du cadre du service (ou son
remplaçant) attestant la vérification, la liste type du contenu et les
dates de péremption du matériel.
Le contrôle journalier
(pour les services d’urgence, de réanimation et/ou de soins intensifs)
porte sur la mise sous tension et le bon fonctionnement du
défibrillateur (le résultat du contrôle devant être conservé trois ans
au-delà de la durée de vie de l’appareil3), le bon fonctionnement du laryngoscope et le numéro de scellé du chariot.
Le contrôle hebdomadaire
(pour les services d’urgence, de réanimation et/ou de soins intensifs)
et/ou bimensuel (pour les services cliniques sans soins intensifs, le
plateau médico-technique, le service de rééducation fonctionnelle et la
consultation) porte sur la mise sous tension et le bon fonctionnement du
défibrillateur, le montage de l’insufflateur et de sa valve et son bon
fonctionnement, le volume d’oxygène de la bouteille, le bon
fonctionnement des aspirateurs de mucosités gastriques et trachéales et
des laryngoscopes (adaptation des lames avec le manche et fonctionnement
des ampoules), la présence de la prise permettant la connexion murale
au vide et le numéro de scellé.
Le contrôle mensuel valable pour toutes les unités porte sur l’ensemble du chariot :
- en qualité : date limite des péremptions, coloration des produits, bon fonctionnement du matériel, intégrité et propreté du chariot, localisation (à moins de quatre minutes de toutes les chambres du service) ;
- en quantité, selon la liste type du matériel validée.
Après son utilisation,
le chariot doit être impérativement reconditionné par l’infirmière
et/ou le cadre de service. Doivent être notifiés sur le cahier de bord
la date de réfection, le numéro de scellé, ainsi que le nom et la
signature de la personne ayant procédé à la réfection.
Les médicaments et/ou le matériel du chariot
doivent uniquement être utilisés pour une urgence vitale et ne doivent
en aucun cas être considérés comme une réserve potentielle du service.
Des
audits doivent être réalisés régulièrement surla traçabilité des
contrôles réalisés par le personnel, le respect du planning des
contrôles et l’adéquation de la liste type et du contenu du chariot.
References:
1 - https://en.calameo.com/books/0020053719e2d306034c0
2 - https://www.infirmiers.com/pdf/cours-en-vrac/Le_chariot_durgence.pdf
3 - https://www.em-consulte.com/en/article/85714
4 - http://www.hc-sante.com/composition-chariot-d-urgence.php
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire