mardi 25 octobre 2016

Le chariot d'urgence


Le chariot d'urgence

L’infirmière doit être en mesure à tout moment de prendre en charge un patient qui présente une détresse vitale, elle a pour cela à sa disposition du matériel qu’il doit être capable de mobiliser en quelques secondes pour gérer ce typer de situation d’urgence. 

Qu’est-ce qu’un chariot d’urgence ?

Un chariot d’urgence est un équipement destiné à contenir tout le matériel indispensable pour bien prendre en charge un patient dans des situations critiques. S’il n’existe aucune réglementation spécifique inhérente à ce type de matériel, il existe toutefois certains impératifs à respecter pour que son usage permette l’efficacité. Entre autres, tous les utilisateurs doivent le connaître et son emplacement doit être fixe (sauf en cas de réorganisation de service) et les soignants doivent pouvoir y avoir accès à tout moment. Si son contenu peut être adapté en fonction des services dans lesquels il est utilisé, il doit contenir un minimum de choses et ce contenu doit être vérifié de façon régulière. Il se compose de matériels de secours et de matériels médicaux indispensables pour les traitements en urgence.
Le chariot d’urgence doit être mobile et facile à manipuler car il est sollicité dans des situations critiques. C’est pourquoi il doit comporter des roues, mais il doit être rangé à un emplacement spécifique connu de tous afin que les utilisateurs puissent y avoir accès rapidement. Par ailleurs, il doit être fermé à l’aide d’un verrou plastique, de façon à ce que son intégrité soit garantie. Ses dimensions doivent être adaptées à celles des couloirs, passages, ou chambres dans les établissements de soins. On recommande à ce que sa hauteur n’excède pas 95cm, sa largeur 80cm et sa profondeur 40cm. Il comporte des tiroirs mais ces deniers ne doivent pas compliquer la recherche de médicaments ou nécessaires pour les traitements. Ainsi, on limite généralement ce nombre à cinq ou six, en veillant à ce que ces compartiments soient faciles à ouvrir et dotés de butoirs en fin de course.

La composition du chariot d’urgence 

 Ce chariot mobile comprend du matériel, dont la composition est définie par la loi, indispensable à la restitution et au maintien des fonctions vitales. Il se compose de : 

Matériel d’aspiration  
Matériel de perfusion  
Matériel d’anesthésie  
Matériel de ventilation : BAVU = Ballon Autoremplissant à Valve Unique
Matériel d’oxygénation
Matériel d’intubation Matériel de réanimation



Contrôle et responsabilité


Au sein d’un servic
 le chariot d’urgence relève de la responsabilité du chef de service et du cadre supérieur de santé, lesquels en délèguent le contrôle et la maintenance aux équipes médicales et paramédicales. Ce contrôle doit faire l’objet d’un planning prévisionnel associant l’ensemble des infirmières et des aides-soignantes. Cette connaissance a pour but d’optimiser le sentiment de sécurité et d’assurance en cas de survenue d’une urgence vitale nécessitant l’utilisation du chariot.

Trois contrôles spécifiques  
doivent être réalisés selon l’identification du service. Ces contrôles doivent faire l’objet d’une traçabilité, soit sur un cahier de bord placé sur le chariot, soit sur des documents types élaborés par le service. Doivent être indiqués la date et l’heure de la vérification, le numéro de scellé mis en place, le nom et la signature de la personne ayant procédé à la vérification, le nom et la signature du cadre du service (ou son remplaçant) attestant la vérification, la liste type du contenu et les dates de péremption du matériel.

Le contrôle journalier
  (pour les services d’urgence, de réanimation et/ou de soins intensifs) porte sur la mise sous tension et le bon fonctionnement du défibrillateur (le résultat du contrôle devant être conservé trois ans au-delà de la durée de vie de l’appareil3), le bon fonctionnement du laryngoscope et le numéro de scellé du chariot.

Le contrôle hebdomadaire 
 (pour les services d’urgence, de réanimation et/ou de soins intensifs) et/ou bimensuel (pour les services cliniques sans soins intensifs, le plateau médico-technique, le service de rééducation fonctionnelle et la consultation) porte sur la mise sous tension et le bon fonctionnement du défibrillateur, le montage de l’insufflateur et de sa valve et son bon fonctionnement, le volume d’oxygène de la bouteille, le bon fonctionnement des aspirateurs de mucosités gastriques et trachéales et des laryngoscopes (adaptation des lames avec le manche et fonctionnement des ampoules), la présence de la prise permettant la connexion murale au vide et le numéro de scellé.

Le contrôle mensuel valable pour toutes les unités porte sur l’ensemble du chariot :
  • en qualité : date limite des péremptions, coloration des produits, bon fonctionnement du matériel, intégrité et propreté du chariot, localisation (à moins de quatre minutes de toutes les chambres du service) ;
  • en quantité, selon la liste type du matériel validée.
Après son utilisation,
  le chariot doit être impérativement reconditionné par l’infirmière et/ou le cadre de service. Doivent être notifiés sur le cahier de bord la date de réfection, le numéro de scellé, ainsi que le nom et la signature de la personne ayant procédé à la réfection.

Les médicaments et/ou le matériel du chariot 
doivent uniquement être utilisés pour une urgence vitale et ne doivent en aucun cas être considérés comme une réserve potentielle du service.
Des audits doivent être réalisés régulièrement surla traçabilité des contrôles réalisés par le personnel, le respect du planning des contrôles et l’adéquation de la liste type et du contenu du chariot.



























References:
1 - https://en.calameo.com/books/0020053719e2d306034c0
2 - https://www.infirmiers.com/pdf/cours-en-vrac/Le_chariot_durgence.pdf
3 - https://www.em-consulte.com/en/article/85714
4 - http://www.hc-sante.com/composition-chariot-d-urgence.php

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