lundi 4 avril 2016

:nfection nosocomial

Qu’appelle-t-on infections nosocomiales ?

Une infection nosocomiale désigne une infection associée aux soins. Elle se manifeste au cours ou au décours d’une hospitalisation. Elle doit donc impérativement être absente à l’admission du patient dans l’établissement et se déclarer au minimum 48h après l’admission.
La possibilité d’un éventuel lien entre l’hospitalisation et l’infection est systématiquement évaluée en cas de doute. Concernant les infections de plaie opératoire, le délai est repoussé à 30 jours (au lieu du délai communément admis de 48 heures) et cela, même lorsque le patient est sorti de l’hôpital. Pour la mise en place d’une prothèse ou d’un implant, ce délai est porté à 1 an suivant l’opération.



Quelles causes?


On distingue plusieurs types d’infections nosocomiales, avec des modes de transmission différents.

  • Transmission endogène : le patient s’infecte avec ses propres germes à la faveur d’un acte invasif ou d’un terrain particulier.
     
  • Transmission exogène : infection transmise par un autre patient, par le personnel hospitalier (par les mains ou au contact du matériel médical ou paramédical) ou liée à l’environnement (eau, air, alimentation…).
Certains patients sont plus fragiles et vont être plus facilement sujets aux infections nosocomiales : les patients âgés et les nouveau-nés, les patients immuno-déprimés (qui ont des maladies ou des traitements affectant leur système de défense comme une chimiothérapie), les grands brûlés, les patients diabétiques, les patients sous traitement antibiotique (ce qui peut déséquilibrer la flore bactérienne habituellement présente et sélectionner des bactéries résistantes…). Les gestes invasifs, comme la pose de perfusion, de sonde urinaire, la ventilation artificielle ou une intervention chirurgicale bien que nécessaire au traitement vont aussi être des facteurs favorisant les infections nosocomiales.
Les germes les plus fréquemment mis en cause sont des bactéries : l’Escherichia Coli (germe habituellement présent au niveau du tube digestif), le Staphylococcus Aureus (germe habituellement trouvé sur la peau et au niveau des narines) et le Pseudomonas aeruginosa.
La particularité de ces germes est qu’ils ont souvent acquis des résistances à des antibiotiques, comme les SARM (staphylococcus aureus résistant à la méthicilline) ou les EBLSE (entérobactéries productrices de Bêtalactamase à spectre étendu).
Les infections nosocomiales les plus fréquentes sont les infections urinaires, les pneumonies, les infections sur site opératoire et les bactériémies (présence de germe dans le sang).


Trois bactéries à l’origine de plus de la moitié des cas d’infections nosocomiales

Trois bactéries représentent la moitié des germes isolés dans le cadre d’infections nosocomiales :
  • Escherichia coli (26%), qui vit naturellement dans les intestins de chacun.
  • Staphylococcus aureus (16%), présent dans la muqueuse du nez, de la gorge et sur le périnée d’environ 15 à 30 % des individus.
  • Pseudomonas aeruginosa (8,4%), qui se développe dans les sols et en milieu humide (robinets, tuyauteries...).
Dans les autres cas, les germes isolés sont d’autres bactéries comme les streptocoques, des entérobactéries autres que E. coli, Clostridium difficile ou encore Acinetobacter baumannii. Les champignons/levures, les virus et les parasites sont très rarement incriminés, représentant respectivement 3,7%, 0,4% et 0,2% des micro-organismes identifiés.



Comment prévenir la survenue des infections nosocomiales ?

Les infections nosocomiales ne sont pas toutes évitables mais le respect par tous de règles simples d’hygiène permet de diminuer le risque. Les membres du personnel
  • se désinfectent les mains à l’aide de solutions hydro-alcooliques (SHA) avant et après chaque soin,
  • portent des gants en cas de contact avec du sang ou tout autre produit d’origine humaine
  • nettoient et désinfectent le matériel et les surfaces entre chaque patient.
Les patients
  • ont une bonne hygiène corporelle et se lavent les mains après être allés aux toilettes.
  • ne manipulent pas personnellement les dispositifs invasifs tels que cathéters, sondes ou drains.
  • respectent les consignes de préparation chirurgicale en cas d’intervention : dépilation de la zone opératoire, douche antiseptique.
Les visiteurs
  • se lavent les mains avant et après chaque visite d’un malade
  • n’entrent pas dans un secteur de soins si ils sont porteurs d’une infection des voies respiratoires ou de tout autre maladie transmissible
  • respectent les mesures d’isolement mises en place pour certains malades, soit pour prévenir la transmission de germes résistants aux antibiotiques, ou de germes transmissibles par voie respiratoire, soit pour protéger les malades les plus fragiles.

Traitement

Le traitement d’une infection nosocomiale est variable selon la bactérie présente et les symptômes qu’elle provoque. La prise en charge médicale varie d’un patient à un autre.
Le traitement employé est une antibiothérapie (soit un seul antibiotique soit plusieurs).























References:
1 -https://www.slideshare.net/KalpeshZunjarrao/nosocomial-infection-control
2 - https://www.sante-sur-le-net.com/maladies/maladies-infectieuses/infections-nosocomiales/
3 - https://www.aphp.fr/contenu/quest-ce-quune-infection-nosocomiale
4 -  https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/infection-nosocomiale/quelles-causes

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