vendredi 1 avril 2016

Intoxication médicamenteuse


Intoxication médicamenteuse – Tout savoir


 Ingestions volontaires ou accidentelles, les intoxications médicamenteuses sont de véritables situations d'urgence. Face à un tel événement, sachez réagir. Mais la meilleure stratégie reste la prévention. Avec Doctissimo, un dossier pour ne pas avaler n'importe quoi.
Les intoxications médicamenteuses sont dues à l'ingestion accidentelle ou volontaire de médicaments. Alors que l'absorption volontaire est le plus souvent synonyme de tentative de suicide, les ingestions accidentelles sont, dans leur grande majorité, à mettre sur le compte de la négligence.

Les manifestations possibles de l'intoxication

Etant donnée la diversité des médicaments qui peuvent avoir été ingérés, l’intoxication peut se manifester par des troubles très variables, et de nombreux organes peuvent être touchés. Le patient peut présenter un état de choc, une détresse respiratoire, une pâleur, un pouls rapide ou faible, un malaise, des convulsions, une raideur musculaire, une baisse de la tension artérielle, voire un coma.
Le diagnostic permet de rechercher le risque vital et donc de déterminer la gravité de l’intoxication médicamenteuse : dose absorbée, dangerosité et type de médicaments mis en cause tels qu’analgésiques, antidépresseurs, barbituriques, neuroleptiques, benzodiazépines ou encore médicaments contre les troubles cardiaques. Il est important que l’entourage fournisse des indications précises sur les médicaments responsables de l’intoxication, le délai écoulé depuis l’ingestion.

Quelle urgence, quelles actions ?

L’intoxication médicamenteuse nécessite une prise en charge absolue et en urgence afin de préserver la vie du patient. Celui-ci est mis en PLS (position latérale de sécurité). Le médecin lui administre une perfusion intraveineuse, une aide respiratoire. Pour rechercher la substance ingérée, analyses d’urines et prise de sang sont indispensables. Lorsque l’intoxication par ingestion de médicaments est volontaire (tentative de suicide), le patient est ensuite dirigé vers un psychiatre.
Prévenir l’intoxication par les médicaments est possible. Il faut garder les médicaments hors de portée des enfants, éviter l’automédication, respecter scrupuleusement la posologie prescrite par le médecin, ne pas laisser une personne intellectuellement déficiente prendre seule son traitement, orienter vers un psychothérapeute un proche à tendance suicidaire.

Symptômes d'une intoxication médicamenteuse

Les symptômes de l'intoxication médicamenteuse dépendent de la nature et de la quantité du (ou des) médicament(s) ingéré(s). Ils peuvent toucher les fonctions d'un ou plusieurs systèmes du corps humain.
Il peut s'agir de troubles nerveux : atteinte de l'état de conscience (somnolence, coma ou agitation), confusion mentale, délire et/ou hallucination, tremblements, convulsions, perte d'équilibre,difficulté à parler.
On rencontre aussi des troubles cardiovasculaires :
  • rythme cardiaque diminué (bradycardie) ou augmenté (palpitations) ;
  • baisse de la tension artérielle pouvant provoquer une perte de conscience ;
  • hémorragie ou thrombus (caillot).
On observe également des troubles digestifs : nausées et/ou vomissements, diarrhée ou constipation, brûlures d'estomac, maux de ventre et ballonnements. D'autres symptômes comme des troubles respiratoires ou des troubles de la vision se manifestent plus rarement.

Indication à une hospitalisation en réanimation médicale

- Défaillance cardio-circulatoire : états de choc (carbamates) , troubles du rythme ou de la conduction (analyse ECG +++ : tachycardie, augmentation du QT, élargissement des QRS > 0,10 secondes avec les anti-dépresseurs tricycliques)
- Défaillance respiratoire : toxique (dépression des centres respiratoires) ou secondaire (inhalation) ou d’origine centrale (trouble de la conscience).
- Troubles neurologiques : Glasgow < 7, convulsions, altération rapide de la vigilance.
- Type de toxiques : anti-arythmiques, chloroquine, digitaliques, inhibiteurs calciques, béta-bloqueurs, IMAO, paraquat, carbamates, colchicine, insuline, chélateurs du calcium, barbituriques…
- épuration extra rénale si alcoolémie > 5 g/l ou lithémie plasmatique élevée > 5 mEq/l.

BILAN COMPLEMENTAIRE

- Radio pulmonaire
- ECG répétés
- ionogramme sanguin
- GDS avec HBCO.

INDICATIONS DE L’EPURATION DIGESTIVE

Le charbon activé doit rester exceptionnel aux urgences, le lavage gastrique est réservé aux intoxications vues dans l’heure qui suit l’ingestion
Lavage gastrique (LG)
- Indications :
en cas d’intoxication de substances à fort potentiel toxique avec persistance intragastrique du toxique (moins de 1 heure 30) :
toxiques lésionnels, colchicine, paraquat, théophylline, ingestion massive d’antidépresseurs tricycliques.
- Contre indications spécifiques :
instabilité hémodynamique,
intoxication de faible gravité,
intoxication aux opiacés, benzodiazépines.
Charbon activé (CA)
- Indications :
Intoxications récentes (horaire de prise < 2 heures) et à la demande du service de réanimation qui recevra le patient.
- Contre-indications spécifiques :
ileus, substance non absorbée : alcools, sels de métaux lourds
- Modalités :
mise en place d’une sonde gastrique
évacuation du contenu gastrique
Administration de 50g de Carbomix® dilué dans 250 ml d’eau potable
- Savoir répéter l’administration en cas d’intoxication aux béta-bloquants, aspirine, carbamates, digitaliques, quinine, théophylline…., surtout LP : 1g/kg ou 50 g, puis 25g / 4 à 6 heures.

CONTRE INDICATIONS DE L’EPURATION DIGESTIVE

- caustiques, hydrocarbures, produits moussants
- vomissements
- absence de protection des voies aériennes (coma, convulsions)






















References:
1 - https://urgences-serveur.fr/intoxications-medicamenteuses,22.html
2 - https://medicament.ooreka.fr/astuce/voir/616145/intoxication-medicamenteuse
3 - https://www.doctissimo.fr/html/medicaments/articles/medicaments_intoxications.htm
4 - https://www.topsante.com/Landing-Pages/intoxication-medicamenteuse-tout-savoir

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