L'AUTOEXAMEN DU SEIN
*Le terme couramment utilisé est AUTOPALPATION,
disons tout de suite que la
PALPATION du sein est souvent difficile, même pour le
spécialiste, il est donc évident que cet acte, à première vue simple,
représente en fin de compte la plus mauvaise approche de l'autoexamen.
**Le sein de la femme ménopausée
est rapidement "vide" de structures glandulaires devenant alors
plus facile à palper ; tout nodule d'apparition récente peut mieux se déceler.
Avec l'utilisation, de plus en plus courante, des traitements hormonaux
"substitutifs", facilitant la ménopause et réduisant certains risques
osseux et vasculaires, le problème se pose différemment car le sein reste
"habité", donc de texture difficile à évaluer.
***Le sein de la femme en activité
génitale présente normalement de nombreux nodules, changeant de forme, de
taille, de situation en fonction du moment du cycle menstruel ; il est donc
évident que seul le médecin est apte à repérer un nodule anormal si le sein est
un peu volumineux et glandulaire. Le cas sera d'ailleurs fréquent où le médecin
devra "déclarer forfait" et s'aider de l'échographie et généralement
de la mammographie. *Signalons que le meilleur moment pour palper les seins est
celui de la douche, car le savon autorise un palper beaucoup plus
"fin" (et souvent trop précis car on palpe trop de structures
difficiles à évaluer).
**En revanche, un examen fondamental
est : =L'INSPECTION DU SEIN DEVANT UN MIROIR
*la moindre fossette, la
modification du galbe, la voussure asymétrique d'une zone mammaire,
apparaissent en particulier en levant les bras ou en s'aidant de la main pour
mobiliser le sein. La petite fossette déformant la peau, la déviation d'un
mamelon aux manoeuvres de mobilisation, autant de signes exigeant une
consultation. Nous répéterons encore que ces signes demandent attention mais
qu'ils ne signent en aucune façon le diagnostic de cancer. Il faut rechercher
les anomalies, mais sans que la crainte fasse "cacher la tête sous
l'aile" retardant ainsi le diagnostic bénin ou malin.
**A défaut d'un dépistage
systématique, un autoexamen mensuel, pour autant qu'il ne soit pas pratiqué
comme un "rite d'exorcisme" mais comme l'acte médical minimal que
peut pratiquer toute femme, peut permettre de gagner un "temps
de doublement" donc quelque 10 à 20 % de probabilité de
guérison.
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